Tout d'abord, ça y est, je suis en Equateur !!! Incroyable !
Le vol est arrivé comme prévu initialement... Le lendemain !! Donc pour reprendre les calculs, j'avais, à l'origine, 18 heures de trajet. Ce qui nous fait, en plus des 24 heures en Hollande, 42 heures de trajet !
Petit résumé des (més)aventures : Le ciel était bleu, les oiseaux chantaient, tout le monde était heureux... Je sais pas où ça c'était, mais certainement pas à Roissy le soir du 1e Mai !
Ma 1e crainte était de me retrouver avec une valise de plus de 20kg. Bon heureusement, ça a été et mine de rien ça m'a bien soulagé de l'apprendre. Mais là, première suspicion, l'hôtesse pour l'enregistrement me dit : "Ah, c'est bizarre, vous n'avez pas de place dans l'avion qui part d'Amsterdam en direction de Quito". Là, forcément, tu te demandes comment tu peux payer un billet d'avion sans place assise. A moins que ça soit un nouveau type d'avion qui, comme dans les bus, a des places debout et tu te tiens à la rambarde pendant tout le trajet. 15 heures suspendu par le bras, facile... Mais bon, l'hôtesse résout assez facilement mon problème : KLM lui dit qu'il faut que je m'adresse à la porte où j'embarque à Amsterdam pour avoir un numéro de place. Sur ce, elle me dit que tout est bon.
Alors me voici parti pour attendre l'heure de mon embarquement. Pendant que je déambule dans les (ou plutôt le gros) couloirs de l'aéroport 2F, mon regard se porte presque négligemment sur le tableau d'affichage. Comme je me sentais plutôt serein, il fallait bien quelque chose pour m'em****er : mon vol à destination d'Amsterdam est retardé. Ok, c'est cool, mais bon, ça veut tout et rien dire. Cependant un autre détail vient me porter définitivement le trouble : sur mon billet d'embarcation pour Quito, une heure est indiquée 22h35. Or sur mon billet, le vol est indiqué pour 23h35. Je vais donc voir une hôtesse Air France (oui KLM et Air France c'est presque pareil maintenant) pour lui exposer mon inquiétude. Elle me dit que l'heure, c'est le début de l'embarcation mais (ben oui, faut bien un mais) que le vol pour Amsterdam est retardé de plus d'une heure, donc j'aurai pas ma correspondance. Mais ils ne savent pas trop encore qui va faire quoi (Air France qui héberge les gens à Roissy ou KLM à Amsterdam).
Me voilà donc en train de prier très fort que les infos qu'on vient de me donner ne se révèleront pas vraies. Bien sûr c'est peine perdue, au lieu de l'embarcation du vol, deux autres avions accueillent leurs passagers avant le mien. Je redemande plus d'information à l'hôtesse chargée de s'occuper de l'embarcation de mon vol : conclusion, j'vais à Amsterdam et j'y dors. Mais le pire, c'est que le vol pour l'Equateur est à la même heure. Autrement dit, je dois attendre, une fois arrivé à Amsterdam, 24 heures pour ma correspondance. J'apprends aussi que nous sommes 5 dans le même cas. Ne voulant croire ce qui m'arrive et assez énervé je déambule dans l'aérogare... C'est le dernier vol en partance de Roissy, il n'y a plus que moi et les autres passagers pour la Hollande...
Dans le vol, je vois un stewart parler à un homme, que j'avais cru repérer comme étant un des 5. Il lui dit qu'ils font leur maximum pour qu'il puisse avoir sa correspondance. Je me rends compte que la passagère sur le siège devant moi fait aussi partie du club. Je lui demande donc (pas en espagnol bien sûr, mais en anglais :p) si elle va à Quito. Elle me répond que non, mais à Guayaquil. Donc j'arrive à m'incruster dans ce groupe qui est composé exclusivement d'Equatoriens. Cette femme me rajoute qu'on lui a dit que peut être le vol de notre correspondance nous attend. Houlala, mais qu'a-t-elle dit là ?! Ca y est, je recommence à croire au petit Jésus et à la Ste Vierge et leur demande très fort de faire en sorte que ça soit le cas.
Le vol est assez court, comme mes espoirs. A la sortie de l'avion, un hôtesse nous accueille (nous c'est le groupe de 5). Très vite elle nous dit que la correspondance, c'est foutu et qu'on va aller à l'hôtel. Je suis dans un état entre le "C'est pas possible, j'suis en train de rêver" et le "J'vais tous les tuer chez KLM". Nous voici donc, le petit groupe de 5, à qui on a donné généreusement un nécessaire de toilette ainsi qu'un T-Shirt XL comme chemise de nuit, partis pour l'hôtel. Bien sûr aucun de nous ne connaît l'aéroport, donc il faut réussir à trouver la sortie vers les navettes sans se paumer. Malgré l'indication un peu vague, on y arrive... Enfin presque, puisqu'un panneau nous indique que les navettes, c'est pas là, mais plus loin. Apparement l'aéroport est un peu en travaux de ce côté là. Donc on suit les panneaux, qui nous emmènent... dans l'aéroport (dont on vient de sortir pour ceux qu'ont pas suivi). Subreptiscement, on lit que la dernière navette est... dans 5 minutes !!! Ok, donc on se met à marcher vite... L'équivalent du trot pour les chevaux en fait. Nous réussissons donc à prendre cette dernière navette et arrivons à l'hôtel. Là un aimable (c'est ironique bien sûr) concierge nous demande s'il peut nous aider. Bref nous avons nos clefs et nous montons tous dans nos chambres respectives. C'est une belle grande chambre, mais bon, à ce moment là, je m'en fous un peu. J'ai un peu de mal à m'endormir... En fait j'ai surtout envie de me réveiller de ce cauchemar.
Le lendemain je descends pour prendre le petit déjeuner, compris dans la note de M. (ou Mme, je ne sais plus trop) KLM, bien sûr. C'est un superbe buffet avec tout à volonté qui se présente à moi. Il y a des viennoiseries, mais aussi de la charcuterie, de la confiture, des fruits... Super, mais j'en ai tellement rien à faire de tout ça, que j'arrive même pas à en profiter. En fait, je suis toujours un peu inquiet sur le fait que la veille j'avais pas de place attitrée pour le vol vers Quito. Bref, je mange, je remonte dans ma chambre, me repose encore un peu, redescend et retrouve le reste de la bande des 5. Ils veulent partir visiter Amsterdam, moi j'ai pas trop la tête à ça. J'suis assez dépité de devoir attendre encore 1 journée pour revoir ma chérie et en plus je suis toujours assez sceptique pour ma place sur le vol.
Je déjeune à l'hôtel avec la seule du groupe des 5 qui ne parle pas anglais... Je ne commente pas cette partie, je vous laisse imaginer la situation. D'autant plus que j'ai dû lui servir de traducteur (on ne rigole pas !) pour lui dire ce qu'il y avait à manger.
Je pars assez vite à l'aéroport. Bien sûr je m'y -bip- comme un rat mort. Mais comme j'ai envie que quelqu'un me rassure sur ma place dans le vol, je fais la queue au guichet de KLM. Et là, limite miracle, on me dit que tout est ok, l'hôtesse fait mon enregistrement (donc bien avant l'heure) et note la description de ma valise (dont je n'ai toujours pas de nouvelle) pour s'assurer qu'elle sera avec moi à Quito. Enfin je me sens soulagé. Bon je me méfie un peu, une nouvelle tuile est si vite arrivée, mais j'ai envie d'y croire là. Je passe donc mes derniers instants dans l'aéroport de Schiphol, à Amsterdam, Hollande. Une dernière pensée me vient avant d'aller en zone d'embarcation : je suis entouré de gens qui parlent hollandais, anglais et espagnol... J'me sens pas seul, mais tout de même ça fait bizarre, surtout vu la qualité mon anglais.
Premier pas dans l'avion et là surprise : "Ouah, c'est vrai que ça semble bien confortable dès qu'il s'agit de vol transatlantique". Bon j'vous rassure, j'avais oublié qu'on passait forcément devant les sièges de la "business class" avant d'atteindre le sien : "Mouaip, c'est comme le zingue d'hier quoi...". Bon y a 1 mini écran d'ordinateur à portée de ma vue, mais c'est pas non plus la classe totale. Bref, ils passent deux films que je regarde à peine car je somnole pendant le trajet : "Le Phantom de l'opéra"(dernière version de Schumacher) et "Briget Jones 2"(le retour et cette fois-ci elle n'est pas contente). Les plats qu'on nous sert après le décolage et avant la première escale (oui, j'ai en plus deux escales avant d'arriver à Quito) sont plutôt pas mauvais. Premier arrêt à Bonnaire. Tout le monde descend, mais c'est pas le terminus (pfiou, heureusement, il manquait plus que ça). On attend en gros une demi-heure, trois-quarts d'heure, dans la zone de transit, le temps de nettoyer l'avion et on repart. A peine décollé qu'on nous repropose à manger... Euh... Nan mais ça va aller là, j'ai déjà bien mangé y a à peine une heure. Sur les écrans on a droit à une sorte de caméra cachée, j'crois qu'on touche le fond là. A peu près 4 heures plus tard, arrivé à Guayaquil. Pour ceux qui connaissent pas l'Equateur, Guayaquil est au sud, alors que Quito est au nord-centre disons. Ce qui veut dire que l'avion est passé au dessus de Quito pour attérir à Guayaquil. Forcément, l'idée de sauter en parachute m'est venu à l'esprit. Bon sang j'ai attendu près de 40 heures, ils auraient pu faire un effort pour une fois et d'abord faire Quito. Enfin bon, à l'arrivée à Guayaquil on nous dit d'attendre à l'intérieur de l'avion pour ceux qui vont à Quito. Ok no problemo, mais en fait si, y a problème : on doit attendre une heure dedans !!! En fait le pire dans cette histoire, c'est comme à Amsterdam, j'ai droit comme fond sonore à "Glenn Mederos - Nothing's gonna change my love for you". Rectification sur ce que j'ai pu dire précédemment, c'est à ce moment là que j'ai touché le fond.
7h15, heure locale, l'avion redécolle enfin et pour la dernière fois avec moi. Je suis le premier à sortir de l'avion. Un stewart me demande juste avant de poser le pied sur le sol équatorien si je suis français (ça se voit tant que ça ?!). Je passe les douanes sans problème (?!) et je retrouve ma valise (!?!?). Mais le principal, je revois enfin le sourire de ma chérie...
Conclusion : éviter KLM !!!
Commentaires plus ou moins fins :
Et ben, quel périple, ça mériterait presque une cht'tite (grosse) réclamation au comptoir de KLM en rentrant si tu te sens d'humeur procédurière ....
Je suis contente que tu sois enfin arrivé là bas. Lanou arrêtera de trouver le temps long !!! Et pour le reste, on le sait, pas de commentaires... ; )
Enfin, tenez-nous au courant de vos impressions, un regard croisé sur ce pays ne peut qu'être intéressant !!!!
Quelle histoire !!
Tout vient à point.....
ha... Steph, les joies du voyages lorsque l'on a pas les fonds pour des vols dit "réguliers"... c'est vrai que j'ai eu peur pour ta valise, demande à LN pour son retour des USA...hahahah !
C'est vrai que ce fut un voyage, long, fatiguant, peut être inquiétant, mais quelle plaisir de voir à son arrivée, le sourire de celle que l'on aime... Bienvenue en Equateur, bonnes vacances... et bon tout. Bisous à vous 2.
Re: Tout vient à point.....
Ouhhh quel aventure !!!
Salut vous deux ...
Steph, bon ok 42 heures de trajet c'est un peu long ...;mais quelle récompense à l'arrivée :)
Eclatez vous bien !!!! enfin comme dit Seb (et il a raison ....) faites gaffe aux piments !!
bisous
C cool !
En tous cas chuis bien contente qu'ils donnent enfin signe de vie, et je crois que Stef aussi !! (surtout)
tricotine
Ton père avait peur pour ta valise car il avait perdu la sienne quand il est parti en Hongrie via London avec KLM ....