Hier nous essayons de nous connecter à internet, mais impossible d'obtenir une connexion avec notre fournisseur d'accès : tout le temps occupé. Par méfiance, Hélène appelle le serveur automatique de notre opérateur téléphonique pour savoir où en est notre facture. Il suffit de composer le 114 et de taper le numéro de téléphone pour lequel on souhaite obtenir le coût de communication et une opératrice automatique nous annonce le prix. Hélène compose donc le numéro de Onnet (notre provider) et là surprise... 457,20$ ! Là, y a comme un malaise. Je vous laisse imaginer la nuit, très très mauvaise.

Le lendemain, levés tôt et sans aucune envie de traîner au lit. Nous avions prévu d'aller à la Mitad del Mundo (le milieu du monde), mais finalement nous avons décidé de demander d'abord de vive voix notre facture à Andinatel (opérateur téléphonique). Avant, Hélène avait essayé la même manip' avec d'autres numéros de téléphone :

• Les proprios : 41$
• Nous-mêmes (ben oui, on essaye de comprendre) : 12,22$

On se dit qu'il y a comme un problème, vu qu'on a appelé que deux fois les propriétaires et que bien entendu... on ne s'appelle pas nous-mêmes (on n'est pas encore fous à ce point). Pendant le trajet, on retourne la situation dans tous les sens et on se dit qu'une telle somme n'est pas possible. Devant le guichet, le verdict tombe... 12,22$. Jamais une facture n'a été réglée avec une telle joie. Je pense qu'ils ont dû nous prendre pour des fous chez Andinatel. En fait, il semblerait que la boîte vocale permette de connaître la facture de n'importe quelle personne. Le numéro qu'on donne est celui de la ligne dont on souhaite connaître la facture. Pfiou, finalement c'est une belle journée. En plus il fait un temps magnifique et le soleil semble vouloir taper fort...

Nous nous rendons donc à la Mitad del Mundo comme prévu avec un soleil de plomb. En plus ça tombe bien d'aller à cet endroit, y a moins d'ombre que nulle part ailleurs. On aperçoit de loin le monument symbolisant le passage de la ligne équatoriale. Il est beaucoup plus grand que je le croyais. En fait il abrite un musée et on peut y grimper pour avoir une vue imprenable sur... bah, la ville. En fait, il n'est pas très valorisant, ce monument, mais bon. En revanche le parc qui l'entoure est joli. D'ailleurs il semble être en constant entretien. Des bustes à l'effigie de l'expédition ayant découvert l'équateur (la ligne, pas le pays) ornent l'allée centrale qui mène au monument. Non loin de cette allée se trouvent de petits musées, payants pour certains. Le premier que nous ayons visité est celui de l'Equateur. Une exposition de toiles d'un peintre y résident aux côtés de quelques articles parlant de pyramides et de ruines dont les secrets sont liés à l'astrologie. Le second musée est celui de France. Il retrace l'histoire de l'expédition (qui est franco-espagnole) ainsi que celle de ceux qui l'ont composée. Cette histoire très intéressante nous a notamment permis d'apprendre l'origine du mètre, qui est le *dix millionième du quart d'un méridien*. Mais aussi de savoir que cette expédition avait ... tout faux sur la position de l'équateur (encore une fois la ligne, toujours pas le pays). Nous y avons vu également des photos satellite de certaines grandes villes d'Amérique du sud (mettant en évidence pour l'une d'elle la déforestation). Le dernier "mini-musée" est celui de l'Espagne. Il contient les oeuvres du plus fameux peintre équatorien, l'indien Oswaldo Guayasamin.

       

Maintenant que nous avons appris que la Mitad del Mundo n'est pas vraiment à la mitad, nous allons voir où elle se trouve vraiment ! Nous partons donc pour un autre musée, qui se trouve à l'extérieur du parc (qui n'a d'ailleurs aucun rapport). Le musée Inti ñan (chemin du soleil - merci ma chérie) nous présente quelques traits des indiens d'Equateur (bon, cette fois je vous laisse deviner duquel je parle) et aussi quelques expériences autour de l'équateur (...). L'expérience à retenir est bien sûr celle mettant en scène la force de Coriolis. Eh bien, au grand dam de certains sceptiques, elle est visible ! On nous a expliqué la technique des indiens Jivaro (ou Shuar) pour réduire les têtes (Tzantza). Certes c'est un peu sanglant, mais grandement efficace. Apparemment de nos jours ils restreignent cette coutume aux animaux (non, non, je n'irai pas vérifier). En arrivant, j'étais surtout très intéressé par les expériences, mais en sortant c'est surtout les explications sur la vie des indiens que j'ai trouvé les plus enrichissantes.

   

Nous sommes ensuite rentrés en prenant un bus qui nous a fait payer un peu plus cher qu'à l'aller... A la tête du client... Va comprendre...
Une fois arrivés, nous avons été manger et avons fait le bilan de notre promenade : on n'a pas trouvé la ciste à la Mitad del Mundo, de beaux coups de soleil pour Hélène. Pour ne pas la laisser seule, j'ai décidé de me brûler le pouce avec une allumette...

Pour finir le fruit du jour, le taxo (c'est pas top bon) :

Commentaires plus ou moins fins :

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