Vendredi 1er avril : Début du voyage
Le matin donc, je voulais aller au Vivarium de la Carolina mais juste avant de partir, je vais pour voir l'adresse exacte et je me rends compte que le Routard ne parle pas du même Vivarium ... je décide donc d'aller à celui du Routard. Une fois sur place, impossible de le trouver, et je me souviens d'un coup qu'il y a trois ans je voulais aussi aller le voir et que je n'ai jamais pu le trouver. Bon ... je demande autour de moi, apparemment il aurait déménagé. Je vous le donne en mille : à la Carolina. Bon, on s'énerve pas ... j'ai tellement tourné ce matin que finalement, j'ai pas le temps d'aller le voir, je dois rentrer déjeuner. La journée commence bien. Au moins j'aurai pris le soleil. Pendant ce temps Chloé, qui devait aller rencontrer certains de ses contacts, s'est finalement retrouvée embarquée au resto d'Alessandra.
Le midi on nous a piqué notre frigo (toujours pour le resto d'Alessandra) et un neuf devrait nous parvenir lundi. Alessandra en a profité pour nous inviter à déjeuner ... et elle a dit le bénédicité avant le repas. Bon sang, ça me fait bizarre. Mais j'ai dit "Amen" quand même.
L'après-midi nous sommes parties Chloé et moi à la bibliothèque de 15h à 16h30 puis direction le TT de Cumanda (Terminal terrestre, d'où partent tous les bus de la ville) : le boxon pour y arriver ! Ils sont en travaux, du coup on a commencé par prendre un bus, puis un taxi qui nous a avancées de 20 mètres avant de nous dire qu'il ne pouvait pas aller plus loin, pour finalement finir à pied. Bus pour Latacunga, notre destination (1,50$). Après deux heures de trajet, arrivées à l'Hôtel Cotopaxi (8$ la nuit). On a demandé sur le conseil du Routard la chambre qui donnait sur le Parque Vicente Leon.
Le temps était doux, agréable. Nous sommes donc sorties dîner et avons trouvé un petit resto où j'ai commandé un churrasco (autre spécialité du pays : viande, oeufs au plat, avocat, riz, salade de crudités, frites) et Chloé a mangé du cuy !!! le prix était dérisoire (3,50$) par rapport à notre resto de l'autre fois, du coup elle a eu droit à son demi animal qui avait encore les pattes de devant, les yeux et ses ptites dents de rongeur ... limite à avoir pitié du pauvre cochon d'inde. Mais c'est pas mauvais du tout, c'est assez goûteux !
Sur le chemin en rentrant, on entendait de la musique ... nous sommes donc allées jeter un oeil et il y avait plusieurs centaines de personnes groupées autour d'une estrade où jouait un orchestre : aujourd'hui à Latacunga on fêtait le Dia de la Policia (Jour de la Police) ! Du coup c'était une petite fête bien sympathique à laquelle nous avons assistée.
Puis nous sommes rentrées nous coucher. La musique se jouait à 50m de notre hôtel et bien sûr notre fenêtre ne fermait pas ... je vous laisse faire la déduction par vous-même, mais la nuit n'a pas été très bonne.
Samedi 2 avril : Zumbahua / Laguna de Quilotoa
Lever 7h. En voulant prendre ma douche, je me suis rendue compte qu'il n'y avait pas de pression. On hésitait à garder la chambre deux nuits de suite : l'eau chaude ayant également mis plus d'une demie-heure à venir, on a tranché ! Donc il nous a fallu trouver un autre hôtel. L'hôtel Estambul était pas mal mais malheureusement complet. On s'est donc rabattu sur l'hôtel Tilipulo, super mignon -on a appris par la suite que c'était le meilleur de Latacunga, où l'on nous attribue la chambre "Colibri" (comme personne ne m'a jamais posé la question à part Manuel, mais le nom de ce site, "huitzillin", veut dire "Colibri" en nahuatl. Je fais une fixette sur ces ch'tits zozios depuis mon premier voyage en Equateur). Eau chaude, chambre sympa, même prix que l'autre bref, nickel. Après avoir laissé quelques affaires dans la chambre, direction le terminal terrestre de la ville. Les gens donnant à chaque fois une direction différente, on a bien ramé pour y arriver, mais finalement, départ pour la petite ville de Zumbahua à 9h15.
Là-bas il y a un des marchés les plus typiques d'Equateur, en particulier un marché aux animaux. A peine descendues du bus après une heure et demie de route en zigzags, une camionnette attendait pour prendre des touristes et les mener à la lagune de Quilotoa, notre destination. 12$. Comme le Routard disait 14, on s'est dit OK. On a demandé à faire un détour par le marché avant, mais nous n'en avons vu qu'une partie, le marché aux animaux c'était hier... Bref, le chauffeur n'arrêtait pas de nous presser, il nous a demandé 5$ d'accompte et nous a finalement amenées jusqu'à la lagune.
Chloé et moi voulions descendre à pied (30 min. aller, 1h retour) mais le gars ne voulait attendre qu'une heure. On a finalement accepté. On est d'abord allé au mirador pour voir le panorama et en voulant descendre à la lagune on s'est rendu compte que le chauffeur était parti. Allait-il revenir dans une heure ? N'allait-il pas revenir du tout ? Bref, nous entamons notre descente, bien raide. La lagune (3800m d'altitude), qui s'est formée dans le cratère d'un volcan, est tout simplement sublime. Avec le soleil, les reflets bleus du lac changent constamment.
Vers midi et demie, nous croisons un groupe de professeurs de la capitale venu visiter la lagune. Nous parlons un peu et l'une d'entre eux nous propose de nous ramener à Zumbahua avec leur bus, gratuitement. Ne sachant pas si de toutes façons notre chauffeur allait revenir, nous les avons suivis. Bien sympathiques ;) L'un d'entre eux originaire des Galapagos nous a fait la conversation pendant le trajet ... un dragueur de première, un jeune éphèbe qui en était bien conscient et qui nous a ressorti pour la centième fois qu'avoir deux ou trois compagnons ici, ça n'était un problème pour personne ... Chloé a vaillamment résisté ;) Moi, il savait que j'étais prise, mais ça ne l'a pas empêché de me rappeler que "loin des yeux, loin du coeur". S'en est suivi une longue discussion sur nos visions respectives du couple et de la fidélité. Décidément, les Equatoriens et moi ne nous entendrons jamais ;)
On a quand même bien eu mal au ventre pendant tout le trajet, peur de croiser la camionnette de notre chauffeur, ce qui ne fut pas le cas. Il ne serait donc sûrement pas revenu nous chercher. Par chance, arrivées à Zumbahua, nous avons directement eu un bus pour Latacunga. Nous voilà donc de retour à 15h. Déjeuner, internet, retour à l'hôtel. Nous sommes ressorties vers 19h pour manger un bout, un hot dog d'abord puis on a marché une heure pour trouver un resto, sans succès. Nous sommes donc retournées à celui de la veille où j'ai repris un churrasco et Chloé un aguado de gallina (une soupe épaisse avec des morceaux de poule dedans. Je sais, dit comme ça c'est pas très ragoûtant). En voyant arriver les plats énormes on en a eu l'appétit coupé. Ca a déclenché un bon gros fou rire mais quel gâchis ... on s'en est voulu.
Dimanche 3 avril : Cotopaxi et arnaque
Le matin, lever 7h. Je me réveille avec un atroce mal de dos dû au matelas super dur sur lequel j'ai dormi. On a pris le petit déj' à notre hôtel, pour nous caler avant le départ pour le parc du Cotopaxi. Arrive le moment de payer, Chloé donne 20$ et la patronne lui rend 10 (le compte est bon). Quant à moi, pensant aussi avoir droit à de la monnaie, je tends un billet de 20 également, mais elle me dit qu'elle ne peut pas me rendre 10. Je fouille dans mes poches et trouve un billet de 10, ce sur quoi elle embarque mes deux billets en me disant que c'est bon. J'ai tout bêtement cru que le billet de 10 qu'elle rendait à Chloé était la différence des 30 qu'elle m'avait pris avec le prix de la chambre et des petits déj' et, malgré une hésitation, je 'ai pas bronché.
5 mètres plus loin, en en parlant avec Chloé, je me rends compte qu'il y a une erreur et l'on revient voir la gérante, qui nie en bloc. Elle me fait sortir tout le fric de mes poches, je lui dis "souvenez-vous, je vous ai donné un billet de 20, vous n'aviez pas de monnaie, j'ai trouvé 10 dans ma poche et vous ne m'avez pas rendu le billet de 20". Preuve à l'appui, aucun billet de 20 dans mes poches. L'histoire a bien duré 15 minutes, bref rien que d'en reparler ça m'écoeure et quitte à en choquer certains, soyons vulgaire : je devrais bien le respect à cette femme plus âgée que moi mais cette sale c*** doit arnaquer les touristes à tour de bras et ça m'écoeure, le mot est faible, ça me dégoûte de voir ce genre de chose. Quelques minutes plus tôt par curiosité je lui avais demandé ce que signifiait le nom de son hôtel. J'ai découvert que c'était du Kichwa, langue qu'elle parlait. Ca me fait mal de voir que ce peuple, dont la devise est "Ama killa, ama llulla, ama shua" (ne pas mentir, ne pas voler, ne pas être paresseux) transgresse ses propres principes. J'aurais pourtant dû lui remettre la phrase dans la figure, il paraît que ce genre de menaces est radical (ça marche aussi si tu leur dis que Dieu a vu ce qu'ils ont fait et qu'il les punira tôt ou tard). Bref, je n'ai pas les talents littéraires pour vous faire passer ma rage au travers de quelques mots, mais je peux vous jurer que ça fait bien longtemps que je n'ai pas été énervée comme ça, dégoûtée de la réaction que j'ai eu en face de moi, lassée qu'on accuse les touristes de tous les maux de la terre alors que les premiers à faire du mal ce sont les locaux.
Difficile ensuite de passer une bonne journée. Je n'avais rien sur quoi me défouler, je lui aurais bien cassé la gueule, mais ça aurait changé quoi ? donc direction le Parc du Cotopaxi, en bus. Arrivée à l'entrée je savais déjà que la journée allait financièrement s'annoncer dure (30$ pour une pauvre nuit à l'hôtel qui m'a ruiné le dos au lieu de 10 + l'entrée au parc qui coûte 10$ pour les étrangers) et l'idée ne me réjouissait pas plus que ça ... on a négocié le prix d'une camionnette jusqu'au "contrôle" -véritable entrée du parc : 10$. Chloé a usé de ses charmes pour négocier les deux entrées à 10$ au lieu de 20 et nous voilà parties avec notre chauffeur, Francisco, jusqu'à la Laguna Limpiopungo, autour de laquelle nous avons fait une petite heure de marche, à 3830m d'altitude.
Puis Chloé, qui était déjà venue au parc il y a 4 ans, s'est souvenue de paysages magnifiques à voir absolument, un peu plus loin, et nous voilà donc parties à pied dans un paysage quasi lunaire -la beauté de ce pays, c'est de pouvoir faire 100 kms et de découvrir un paysage totalement différent du précédent- où l'on nous a conseillé d'attendre une camionnette pour nous emmener un peu plus loin. Après une heure de marche, zéro camionnette. On était là, plantées au milieu de nulle part, la pluie commençait à tomber, on n'entendait juste le bruit du vent et encore ... assez impressionnant. Devant nous se dressait le Cotopaxi, 5897m d'altitude, volcan en activité le plus haut du monde, deuxième plus haut du pays après le Chimborazo. Malgré le temps assez nuageux, on a pu apercevoir le sommet enneigé.
Une voiture est finalement arrivée, à son bord une famille équatorienne et une Allemande, ils acceptent bien volontiers de nous emmener un peu plus loin, en fait jusqu'au parking du refuge du Cotopaxi ("cou de la lune", en Kichwa) à 4500m d'altitude. Le chemin, cahoteux, s'est avéré folklorique. Arrivés en haut, le choix était le suivant : faire 300m de dénivelé jusqu'au refuge avec mes pauvres godasses dans un sol peu stable, ou redescendre (+ bonjour la fraîcheur ... j'étais pas du tout équipée pour ce genre de climat). Nous avons opté pour la 2e solution après nous être de toutes façons rendu compte que les nuages nous entouraient et que nous ne voyions RIEN DE RIEN. Nous avons repéré un jeune couple qui redescendait en voiture et là encore, avec toute la gentillesse du monde, Cristian et Sofia ont accepté de nous redescendre avec eux. Le trajet fut long et l'envie d'aller aux toilettes aussi. Arrivés à l'entrée du parc, nous allons pour les remercier, mais ils nous demandent si nous aussi nous allions à Quito et du coup nous voilà parties en voiture jusqu'à la capitale. C'étais super sympa de leur part, on a pas mal discuté. Une fois déposées à Quito, Chloé s'est littéralement précipitée dans un bar pour aller aux toilettes. Vous devez vous demander pourquoi je vous raconte ce genre de détails mais vous dire qu'on a par exemple profité du paysage sur le retour serait mentir et vous comprenez pourquoi. En plus, pour en rajouter une couche aux pépins du jour, les piles de mon appareil photos m'ont lâchée au moment de prendre des photos du volcan. Et mes chaussettes ont pris l'eau pendant la balade autour du lac. Bref, une suuuuuuper journée.
Finalement, un petit coup de taxi et nous voilà arrivées chez nous, vers 15h. La proprio était à la porte -à croire qu'elle nous attendait- et nous voilà à papoter avec toute la famille de nos mésaventures ... pas longtemps, car nous étions fatiguées. L'après-midi s'est passée tranquillement et voici mon commentaire terminé.
En vous remerciant.
Commentaires plus ou moins fins :
Re:
Nous avons parcouru le marché d'Otavalo avec ses fruits, légumes et "foufes" (vêtements en patois lillois-bruxellois !) et le marché d'Otavalo aux bestiaux.
Images des Galapagos, bien sûr et un petit tour sur le rivage et les eaux du Quilotoa !!!! Superbe !!
Que c'est beau tout ça !!!!!!!!!
Re-bisous
De rien !
Coucou Catherine !!
Difficile de faire un choix pour les photos, rien que pour le WE Chloé et moi en avons pris 200 ... mais ça donne une idée des lieux. Oui le pays est vraiment sublime.
Contente que les photos plaisent ... Stéphane m'a dit que vous lui aviez enregistré le reportage, j'espère qu'il pourra le voir !
Bisous à vous 2 et caresses à Look !
Coucou
Apparement, le WE s'est bien passé et j'en suis heureuse.
D'après les photos, je vois que tu paufines ton bronzage de jour en jour. Ca va être diffile de te battre ... même si le temps est plutôt clément ses derniers temps par ici, il pleut quand même un peu trop souvent.
Le changement de ta photo d'identité correspond-t-il à une métamorphose qui nous est encore inconnue ??? ;)
Bisous
MMA
Re: Coucou
Bah le changement de photo correspond à mon bronzage et aussi à mes cheveux qui ont poussé mdr
Voilà ! Bisous Marie !!
Re: Re: Coucou
En plus, je me dmande si j'ai la berlue, mais il me semblait que j'avais lu que vous aviez pris 200 photos ?????
J'ai la tête fragile en ce moment (et tout le temps d'ailleurs !!!!) avec touts ces migraines, alors je me demande si j'ai rêvé ?
Bisous
Vous n'avez pas rêvé !!
Quand on est devant des paysages comme ça et quand on a un numérique, forcément on se retient pas !! 200 photos ... et sûrement plus si mon appareil ne m'avait pas lâchée au parc national !!
Bisous
tricotine
Merci de nous faire partager ces randonnées.
Bisous